Perpignan : soignants et salariés de l’action sociale font cause commune
Ce mardi 30 juin 2020, soignants et salariés de l’action sociale ont défilé entre l’hôpital et les abords de la préfecture pour réclamer ensemble des moyens afin d’assurer un service public digne de ce nom.
Unis dans la lutte, les soignants et les salariés de l’action sociale ne lâchent rien. Ce mardi, ils étaient entre 250 et 300 à défiler entre l’hôpital et les abords de la préfecture (à l’appel de la CGT, FO, Solidaires et la FSU) pour manifester leur colère à la suite de la crise sanitaire.
Action sociale : prime promise, prime due ?
Les employés de l’association Sauvy (1000 personnes en pays catalan) sont dans une situation similaire. “Les aides à domicile et les salariés des foyers qui dépendent du conseil départemental pourraient n’avoir aucune prime bien qu’ils aient travaillé pendant le confinement, assure le délégué syndical FO de Sauvy, Sébastien Forget. L’association dit qu’elle fera un geste en leur donnant 150 euros, mais on attend des actes.”
De son côté, le Département déplore que le gouvernement (qui a promis les primes) se défausse une fois de plus sur les collectivités. Le conseil départemental assure être “en train d’étudier un dispositif pour répondre à la demande des professionnels”.
Au-delà de la prime, les salariés de l’action sociale réclament une revalorisation salariale généralisée de 300 euros nets par mois, ainsi que des moyens supplémentaires. Comme leurs collègues de l’hôpital, qui étaient eux aussi mobilisés ce mardi.
Hôpital : “Ils sont arrivés les mains vides…”
Marie-Ange Gaveaux, de FO Santé, est remontée contre la prime Covid “à deux vitesses” (500 euros pour 60 % des salariés de l’hôpital de Perpignan et 1500 pour les autres) : “Cette prime, c’est comme à l’époque des rois quand ils jetaient du pain à la foule : elle ne fait que diviser les soignants.”
Arnaud Andreu L’indépendant