Mobilisation des agents du SSIAD et ESA du CH de Prades
Certains personnels de santé ont été oubliés par le Ségur de la santé. Ils ne bénéficient pas de la revalorisation salariale de 183 euros net par mois accordée à leurs collègues. Une injustice qu’ils ne comptent pas laisser passer.
Hier était un jour de mobilisation à l’hôpital de Prades. Une trentaine d’employés du Ssiad (Service de soins infirmiers à domicile) et de l’ESA (Équipe spécialisée Alzheimer) n’ont pas bénéficié de la revalorisation salariale prévue par le Ségur de la santé. Une augmentation qui concerne normalement tous les personnels de la fonction publique hospitalière des établissements de santé et des Ehpad ainsi que les personnels médicaux des établissements de santé, mais dont certains sont exclus. Marie-José Bekhtari, secrétaire départementale Force ouvrière, explique : “C’est bien évidemment une mobilisation nationale à laquelle nous participons. Nous demandons que tout le monde puisse bénéficier des 183 euros mensuels de revalorisation. À Prades, cela représente 10 % environ du personnel entre l’hôpital et l’Ehpad. Les négociations devraient reprendre mais nous voulons montrer que nous sommes tous mobilisés”. Une pétition regroupe d’ores et déjà plus de 500 signataires en Conflent. Une lettre a aussi été envoyée au ministre de la Santé et surtout au Premier ministre qui connaît particulièrement bien l’établissement pradéen pour avoir été président du conseil de surveillance. “Nous espérons que M. Castex nous entende. La revalorisation est une belle avancée, mais il faut que tout le monde en bénéficie. On entend à la télévision que tous les personnels de santé y ont droit mais ce n’est pas vrai, pour nous c’est une grande injustice”. Et la syndicaliste de souligner : “En plus le Ssiad et l’ESA ont plus de 50 % de leur effectif à temps partiel subit. Dans notre lettre aux ministres, nous rappelons aussi que les derniers postes vacants ont du mal à être pourvus par manque d’attractivité. Pourquoi les personnels de ces services seraient moins considérés que leurs collègues ?”.
Après celle du 5 novembre, une nouvelle grève est prévue le mardi 8 décembre à Perpignan (10 h 15 devant l’ARS du Moulin-à-Vent).
L’indépendant