Covid-19 : le jour de carence supprimé pour les fonctionnaires
A partir du 1er janvier 2021, un agent public qui sera arrêté pour une raison médicale liée à l’épidémie de coronavirus continuera à percevoir son salaire dès le premier jour, et non à partir du deuxième, comme c’est le cas aujourd’hui.
C’est dans une rare unanimité que le Sénat a adopté, lundi 7 décembre dans la nuit, un amendement suspendant le jour de carence pour les fonctionnaires dans le cas d’un arrêt lié à l’épidémie de Covid-19. L’initiative venait du gouvernement, mais l’opposition de droite comme de gauche l’a endossée lors des discussions du projet de loi de finances pour 2021. Le dispositif, a souligné le ministre des comptes publics, Olivier Dussopt, permet de « rétablir une égalité » entre les salariés du public et ceux du privé, qui bénéficient déjà de la mesure.
Concrètement, un agent public qui, à partir du 1er janvier 2021, serait arrêté pour une raison médicale liée à l’épidémie continuerait donc à percevoir son salaire dès le premier jour, et non à partir du deuxième, comme c’est le cas aujourd’hui. Et comme cela restera d’ailleurs le cas pour les congés maladie liés à une autre raison que la pandémie de Covid-19.
Le jour de carence pour les fonctionnaires, supprimé pendant le quinquennat de François Hollande, en 2014, avait été rétabli par Emmanuel Macron en 2018. Lors de la première vague de l’épidémie, au printemps, le gouvernement en avait suspendu l’application pour tous les fonctionnaires, quelle que soit la maladie. Puis il avait été rétabli en juillet, au grand dam des syndicats et de parlementaires, y compris au sein de la majorité.
Benoît Floc’h, Le Monde