Pyrénées-Orientales : les enseignants exigent des moyens pour compenser les effets du confinement
Ce mercredi 24 juin 2020, une intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires appelle les enseignants à se réunir à 14 h 30 devant l’inspection académique, à Perpignan. Les organisations réclament notamment des créations de poste afin de pouvoir mieux accompagner les élèves en difficulté à la suite du confinement.
Les motifs de colère sont légion pour les enseignants en cette période de déconfinement. Mais le processus de sortie de la crise sanitaire reste au cœur de leur mécontentement, qui se traduira ce mercredi par une large mobilisation intersyndicale (CGT, FO, FSU et Solidaires) devant l’inspection académique.
La mise en place de trois protocoles sanitaires différents pour accueillir les élèves en à peine plus d’un mois est entre autres sous le feu des critiques. “Il a fallu à chaque fois tout faire dans l’urgence et dans des conditions qui, en plus de ne pas garantir la sécurité sanitaire, ne correspondent pas aux besoins éducatifs des enfants”, estime Tanguy Lorre, le secrétaire départemental de la fédération FO de l’enseignement (Fnec-FO), qui a dégainé en premier en organisant une conférence de presse ce mardi 23 juin.
Il faut un recrutement massif
Par ailleurs, compte tenu de la “perte scolaire” qu’ont subie les élèves ces trois derniers mois, les syndicats réclament qu’un nombre conséquent de classes soient créées ou dédoublées à la rentrée. “Nous pensons qu’il faut un recrutement massif, avec notamment des réouvertures de postes dans les réseaux d’aide aux élèves en difficulté (Rased)”, résume Fabienne Fourcade, du Snudi, le syndicat d’enseignants du primaire affilié à la Fnec.
Le projet de loi visant à donner un statut de supérieur hiérarchique aux directeurs d’école est également dans le viseur des syndicats, pour qui la mesure pourrait mettre les établissements, pour l’heure placés directement sous l’autorité de l’inspection d’académie, à la merci des pressions locales (mairies, etc.).
Tanguy Lorre met également l’accent sur les moyens supplémentaires nécessaires pour les collèges du département. Dont certains (Thuir, notamment) pourraient en l’état actuel des choses atteindre les 34 élèves par classe l’an prochain.
Arnaud Andreu L’indépendant