Edito Du Secrétaire Général
La fin du cycle des élections municipales a conduit à la mise en place de nouveaux exécutifs locaux, avec en corollaire, son lot de nouveautés, gageons que leurs pratiques managériales ne soient pas source de désorganisation, mal être, harcèlement, etc.
Cependant nous l’avons constaté pendant le confinement : certains élus locaux ayant pris des libertés envers les agents remettant en cause leurs droits ! Il nous faut poursuivre notre militantisme de terrain, être présents au quotidien auprès des agents, à leur écoute et établir avec eux les cahiers de revendications afin d’obtenir l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation des effectifs, la revalorisation des carrières et des salaires.
Or malgré les discours du Président de la République et de l’ancien premier Ministre, annonçant un monde nouveau, force est de constater que rien ne change. Tout est dit ! Alors même que des milliers de salariés craignent des licenciements, alors même que la crise sanitaire n’est pas complètement réglée, réaffaiblir les services publics, c’est oublier leur rôle majeur en matière de cohésion sociale.
C’est pourquoi, nous réitérons solennellement notre demande de stopper la mise en œuvre de la Loi de transformation de la Fonction publique et de relancer le Conseil National des Services Publics pour avoir un débat de fond sur les missions de services publics, leur organisation et l’adéquation des besoins et des moyens. Comme nous demandons de remettre la question des retraites à plus tard.
La loi de transformation de la fonction publique attaque le statut de toutes parts et le danger est réel de voir les conditions de mise en œuvre de l’assurance-chômage pour les fonctionnaires et agents publics se banaliser.
Le développement de l’emploi contractuel, le piège de la rupture conventionnelle, la diminution de la rémunération des fonctionnaires momentanément privés d’emploi…, tous ces éléments, additionnés les uns aux autres, vont sous couvert de modernisation, détruire ce rempart contre l’arbitraire, contre le clientélisme, qu’est le statut des fonctionnaires.
Cela est encore plus vrai car la proximité du politique est une source de risque importante pour la neutralité du service public et l’égalité de traitements voulus par ceux qui ont participé à la création de notre statut.
C’est donc en cette période incertaine, toujours libres et indépendants, que notre détermination sans faille pour défendre nos droits prend tout son sens.