Pyrénées-Orientales : un Catalan à la tête de la fédération régionale FO des services publics

Le 18e congrès de la fédération régionale FO des services publics et de la santé s’est tenu ce jeudi 16 juin à Argelès-sur-Mer en présence de plus de 300 délégués. À cette occasion, l’assemblée a élu un Catalan, Eric Marin, comme secrétaire régional de la branche fonction publique territoriale de l’organisation.

Ce jeudi, Eric Marin a fait l’unanimité. Lors du congrès régional de la fédération FO des services publics et de la santé, l’animateur du service enfance jeunesse d’Alénya a officiellement pris la tête d’une des deux branches de l’organisation : celle de la fonction publique territoriale. Syndiqué depuis 2015, Eric Marin, natif de Perpignan et âgé de 47 ans, range parmi ses principales priorités les élections professionnelles prévues en décembre. Objectif : rester la première organisation de la fonction publique territoriale sur son périmètre d’action, l’ancienne région Languedoc-Roussillon, afin de pouvoir ‘”continuer à peser face aux directions”.

Concernant les combats qu’il devra mener à bien, le nouveau secrétaire régional des territoriaux FO cite notamment ceux engendrés par la loi de 2019 sur la refonte de la fonction publique. “Dans la territoriale, cette loi a engendré un recours massif aux contractuels, dénonce-t-il. Les mairies ont tendance à embaucher des contractuels plutôt que des personnels sous statut de fonctionnaire, car ça leur permet plus de flexibilité. La succession de contrats à durée déterminée est désormais une pratique bien implantée…”

22 % de pouvoir d’achat en moins sur dix ans

Alors que l’inflation galope, la question des salaires était également au cœur des discussions lors du congrès. “D’après l’actuel ministre de la fonction publique, on se dirigerait vers une revalorisation au 1er juillet 2022, mais on ne sait pas à quelle hauteur, déplore le secrétaire national de la fédération, Dominique Régnier, présent lors du congrès d’Argelès. Nous attendons de vraies mesures : en dix ans, les fonctionnaires ont perdu 22 % de leur pouvoir d’achat.”

Côté santé, la situation des structures publiques était notamment au centre des préoccupations. “Les hôpitaux sont en train de s’autodétruire à cause du manque de médecins et de paramédicaux”, alerte le secrétaire régional de la fédération en charge de cette branche, Bruno Izard. Trois ans de lutte en perspective.

Arnaud Andreu L’Indépendant